Au début des années 90, Toni Morrison (1931) est le premier écrivain nord-américain à obtenir le prix Nobel de littérature.
En deçà du récit des 60 millions, et davantage, exterminés et victimes de sévices odieux, son ambition est de renouer avec le magique, le mythique. La crise psychique de ses personnages et leurs actes exigent progressivement une appropriation du traumatique, une levée du souvenir et un retour aux sources culturelles, ancestrales et mythiques.
Le processus d’initiation du personnage en perte de lui-même passe par un travail de remémoration douloureux, mais salutaire, en tentant de retrouver et d’inventer ses racines et son héritage culturel. La reconstruction du passé individuel s’inscrit alors dans l’histoire collective.
Nous verrons comment la femme, chez Morrison, possède ce pouvoir médiateur vers l’oralité, le surnaturel, afin de faire dialoguer les diverses mythologies, (s’) autoriser une métamorphose à l’issue de ce voyage initiatique et laisser place à un travail de mémoire.
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Auteur |
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Anne-Valérie Mazoyer |
Référence |
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RA007-29 Mythes Journées d’Hiver 2016 |
Catégories |
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Littérature Psychanalyse |