L’amour du penser veut interroger la question de l’identité. La question de l’identité est centrale dans les pratiques thérapeutiques en général et art-thérapeutiques en particulier. L’identité est-elle liée à la question du langage ? L’identité est-elle principalement dans le rapport sujet à objet, du sujet à l’altérité ? L’amour du Penser se propose de quitter un moment le point de vue analytique axé sur les rapports intersubjectifs. Ce n’est pas qu’ils soientt éloignés, mais il semble que nous aurions, aussi, tout intérêt à aborder la question de l’identité du point de vue de soi à soi et non plus seulement de soi à l’autre. Remettre le Penser au sein de l’identité. Oublier un moment la coupure, la schize entre soi et autrui, et voir ce qui en soi, ce qui nous constitue comme incomplet, nous ouvre à la communauté des humains et des mortels.
Amour du Penser. Il faut entendre le terme – Amour – comme Philia. La Philia grecque qui ne vise point l’altérité en tant que rapport à l’autre. La Philia nomme la manière dont tout être vivant est nécessairement lié à d’autres êtres vivants dès lors qu’il est au monde. Philia comme l’ami en soi qui fait communauté entre mortels. Il y a du corps et de la chair, et ce corps et cette chair ne feront jamais un corps immortel. Alors ce manque à être dans une totalité, fonde notre existence dans le séjour humain. Penser ce séjour humain agrandit notre corps : dans l’histoire, le beau, le triste, la culture, le vécu, l’amour de l’autre, la pluie, le soleil, la communauté.
L’amour du penser est l’amour appartenant au Penser. Cet amour qui sursoit à ce défaut de totalité de l’être quand celui-ci se pense comme mortel.
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Auteur |
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Olivier Saint-Pierre |
Référence |
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RA008-11 Désir et Amour Journées de Printemps 2016 |
Catégories |
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Phénoménologie Cinéma |