Perversion du regard : Dalí au regard de son œuvre

La perversion du regard (le voyeurisme) a peu fait l’objet d’études psychiatriques et psychanalytiques : Dali en est une belle illustration. Il exhibe de nombreux récits sur ses tendances voyeuristes et exhibitionnistes dans son autobiographie La vie secrète de Salvador Dali Robert Descharnes, expert mondial de l’œuvre de Dali, son secrétaire pendant quarante ans, témoigne d’un scénario pervers voyeuriste chez Dali (Dali, l’héritage infernal). Donc clivage chez Dali entre une sexualité perverse et la capacité de sublimer dans la peinture. Toutefois, la désexualisation nécessaire à la sublimation contraste avec la resexualisation de certaines de ses œuvres. Certains tableaux ne sont-ils pas révélateurs de son voyeurisme ?
Tendances voyeuristes et exhibitionnistes
Deux tableaux me paraissent évocateurs : Personnage à une fenêtre (1925) représentant sa sœur Ana Maria vue de dos à la fenêtre, mettant son postérieur en valeur… et l’autre Le jeu lugubre (1929) révélant un certain nombre de fantasmes sexuels de son créateur dont certains font allusion à la relation avec son ami Federico Garcia Lorca.
La rencontre avec Gala 1929
La découverte de la sexualité avec une femme va l’amener à peindre trois œuvres où il représente sa fantasmatique sexuelle : Portrait de Paul Éluard, Le Grand Masturbateur, L’Énigme du désir, ma mère, ma mère, ma mère.
Œuvres de la maturité
Quelques tableaux me paraissent des plus représentatifs d’un scénario pervers voyeuriste.
Pour conclure, l’exposition Dali, au Centre Pompidou, a déplacé une foule de visiteurs sensibles au talent de dessinateur et de coloriste de Dali. Qu’ont-ils pensé des fantaisies érotiques qu’il exhibe à notre regard, celles qui ont choqué les surréalistes et les contemporains de Dali ? Notre société n’est-elle pas de plus en plus permissive aux dérives perverses (clubs, échangistes et autres…) ?

Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter