Orphée et la Voie-intérieure, de l’incontournable transgression de l’artiste face à sa liberté

Le mythe n’est pas réalité mais son image fondatrice nous incite à une démarche personnelle tendant à libérer la ligne-force inconnue de nous-même.
Une prothèse du fantastique en quête de la métamorphose du Je en Soi, un espace psychologique où l’art serait le truchement par lequel, ici, la voix donnerait le chemin intérieur à l’être pour atteindre la vision d’une réalité autre cachée à la raison.
Le mythe se positionne alors comme « un passeur » entre l’idéal et la réalité où l’art, son instrument privilégié, autorise les aspirations profondes à s’élever jusqu’à la conscience pour les reconnaître et jusqu’à la gorge pour les dire, fût-ce au détriment de l’Autre, quelque objet d’amour soit-il.
Ici, la lecture du mythe exige un discernement aigu de l’être à la pointe de l’âme et se pose en postulat du sublime au secours de l’irréparable pour, a contrario, nous conduire à notre seule raison d’être, inavouable peut-être, inconnue souvent, notre amour de la liberté !
Ainsi, dans la confrontation avec la réalité, le mythe fondateur de personnages « modèles », fascinants par excellence, ne serait-il pas en fait « un détecteur de mensonge du Soi » et par là même aussi « un outil » fondateur de notre réalité, dans notre juste mesure, à notre juste place ? Un « ajusteur » du Soi, en quelque sorte, sinon un symbole libérateur de l’artiste !

Auteur
Michèle Lazès-Dekramer
Référence
RA007-19
Mythes
Journées d’Hiver 2016
Catégories
Littérature
Art-thérapie