La notion de « mythologie individuelle» apparaît dans le contexte des années soixante, notamment chez le critique d’art et commissaire d’exposition Harald Szeemann. Elle,n’est pas sans avoir un côté paradoxal. Le mythe, en effet, a vocation à structurer l’imaginaire d’une collectivité et ne s’applique a priori pas à l’individu. Or, dans l’usage qui en est fait, il s’agit bien de désigner des œuvres d’art jugées entièrement singulières. Ainsi Szeemann utilise le terme en 1972 à la Dokumenta 5 de Kassel pour englober toute une section d’œuvres d’artistes de l’époque et issues du contexte asilaire. Cette acception, loin d’être unique, trouve des échos ultérieurs dans tous les récits de l’intime et du moi privé qui se déploient dans l’art contemporain. Comment comprendre, à cet égard, la persistance de la notion de mythe ? Faut-il y voir un symptôme de l’époque de la fin des grands récits ?
La proposition de cette intervention est issue d’un travail de séminaire qui s’est déroulé au LaM (Lille Métropole, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut) et qui a donné lieu à une publication collective. L’idée serait, dans une intervention en trio, de revenir sur quelques points-clés de la réflexion.
Proposition portée par Anne Boissière, Christophe Boulanger et Savine Faupin qui ont dirigé le collectif paru en 2014 au Septentrion, presses universitaires, à partir de l’art brut : Mythologies et Mythes individuels.
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Auteur |
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Anne Boissière Christophe Boulanger Savine Faupin |
Référence |
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RA007-25 Mythes Journées d’Hiver 2016 |
Catégories |
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Esthétique Art brut |