Le thème de ces journées s’est concentré sur la création en milieu psychiatrique. L’expression artistique prend des formes diverses, ce que signale l’argument du colloque : dessins, peintures, modelages et sculptures, écrits, tapisseries, etc., ces productions sont de tous for-
mats. Elles doivent à ce travail de passeurs de se montrer hors les murs de l’institution, d’y exister dans l’espace public, le cas échéant sur la scène artistique. Qu’en est-il de la façon dont le droit les saisit, avec quels outils et méthodes travaille-t-il ? Désignées comme objets en instance — terme choisi pour signifier l’absence d’un statut propre — ces oeuvres à forte dimension personnelle sont des archives de l’intime. Les oeuvres en milieu contraint ne sont pas une catégorie administrative ou juridique spéciale, du moins reliée aux conditions particulières de leur création. Pour autant, de part et d’autre de cette ligne de démarcation, dans et hors l’institution, elles ne sont pas des espaces de non-droit, au sens où Jean Carbonnier, fameux juriste, l’entendait des espaces non régis par le droit, le cas échéant déterminés par d’autres formes de normativité, la norme sociale, la norme professionnelle. Ce qui est sûr, c’est que cette sorte d’œuvre est tout autre chose que ce que le droit en fait. Dans son intention première, elle est au cœur de la relation entre le patient et le médecin.
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Auteur |
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Marie Cornu |
Référence |
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RA013-01 Créés en milieu psychiatrique : des objets en instance ? Journées de Printemps 2019 |
Catégories |
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Droit Éthique Art-thérapie |