Mémento sur les aspects législatifs et muséologiques des œuvres en art-thérapie

La conservation des productions en art-thérapie est devenue un problème au fil de leur accumulation depuis des années, avec le roulement des animateurs, la transformation ou la suppression des ateliers, selon les contextes locaux économiques et architecturaux, dans le sanitaire comme dans le médico-social.
Faut-il seulement conserver, selon quels objectifs de l’A-T ?
En position pragmatique, force est de constater le hiatus entre droit d’auteur, de la personne, du malade, et le fonctionnement institutionnel habituel, qui possède quoi ?
Pourtant la conservation peut avoir des intérêts en santé mentale et pour la recherche, clinique ou esthétique.
Cependant, l’exemple des collections des aliénistes n’est pas satisfaisante car biaisée par la chronicisation obligée de l’ère préthérapeutique, l’institutionnalisation muséale ne sera pas vécue comme les expositions éphémères, le consentement dans notre spécialité pose des problèmes, quels critères pour quels experts ?
Bien d’autres questions peuvent se poser à nous, mais d’autres réalités nous dépassent déjà. Le double circuit des productions qui s’est mis en place, celui du soin avec ses règles déontologiques, et celui hors soin de la réinsertion et du marché qui en sont déliés. Comment se situer au regard de l’éthique quand on observe leurs différences de fonctionnement et comment évoluer à partir de ces constats ?
Muséologie et scénographie :
Un élément de réflexion en parallèle : les scénographies des différents lieux d’Art Brut, du noir de Lausanne au blanc contemporain de Porto-San Joao De Madeira, des aménagements intra-hospitaliers de Gand-Dr Guislain à Heidelberg ou au Mahhsa, des musées de médecine de Bologne ou de Montpellier, ou du musée de la folie à San Servolo à Venise, des lieux patrimoniaux comme l’Abbaye de Sainte-Croix aux Sables d’OIonne ou celle de Beaulieu-en-Rouergue, ou encore la Halle St Pierre, ou le Madmusée ou Art en marge à Bruxelles, ou des lieux d’exploitation comme Gugging ou les galeries. À voir aussi le Bethlam Hospital à Londres et le Folk aux Etats-Unis. Tout doit être réfléchi, cadre, site, objectifs.

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