D’évidence, l’étranger a toujours été bienvenu dans la musique, depuis les alla turca jusqu’aux exotismes des musiques du monde. Mais notre réflexion se concentrera sur la « note étrangère » (à l’harmonie). Elle n’est pas petite note, ténue comme le ferait croire sa typographie sur la partition, mais l’élément qui va révolutionner une conception béate de l’harmonie, en introduisant la dissonance, qui devra être résolue en consonance ; le jeu tension-détente est lancé, fondement de l’harmonie, de sa philosophie sous jacente, et aussi d’une énergétique musicale. Celle-là n’est pas induite directement par la pulsion, mais par l’étrangeté/familiarité, c’est-à-dire la complexité ? L’hétérogénéité ? Si on ne retrouve pas là notre métapsychologie classique, peut-être est-ce parce que nous ne savons pas reconnaître ni théoriser la note étrangère dans le discours du patient. Des notions apparemment abstraites deviendront évidentes à l’entendement d’illustrations au clavier, et retrouveront leur charge émotionnelle lors de l’écoute d’enregistrements d’oeuvres.
Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter
Auteur |
---|
André Brouselle |
Référence |
---|
RA009-06 L’Étranger Journées d’Automne 2016 |
Catégories |
---|
Musique Psychanalyse Psychiatrie |