LE DÉSIR, ENCORE LUI !
Je tiens à remercier les intervenants du colloque d’avoir su présenter la liaison entre le désir et l’amour. Globalement, il en résulte un entrecroisement réflexif entre philosophie, art et psychologie à la satisfaction des autres participants. Ces derniers ont contribué à la réussite de la manifestation. La lecture des Actes permettra de retrouver l’intensité ayant présidé aux échanges des 13 et 14 mai 2016 à Lyon.
Pour cette présentation, je voudrais introduire une approche complémentaire sur le désir. Elle se déploiera sous la forme de trois volets.
Le premier aura la teneur de l’économie. Pour ce faire, je me réfère au livre de Daniel Cohen, intitulé Le Monde est clos et le désir infini . Il part du constat suivant : au début des années trente, le grand économiste John Maynard Keynes, avait prévu qu’en 2030, l’abondance serait telle que les humains pourraient se permettre de travailler trois heures par jour pour vivre confortablement. Que feraient-ils le reste de leur temps ? Ils auraient du loisir pour se consacrer à la culture, l’art et la métaphysique ! Force est de constater que nous sommes encore très éloignés du but, en dépit d’un enrichissement dès maintenant sans précédent. En effet, depuis l’époque de Keynes, les sociétés modernes sont devenues six fois plus riches. Pourtant, Cohen constate un niveau actuel assez généralisé d’insatisfaction. À quoi l’attribuer ?
Deux facteurs apparaissent de nature à l’éclairer. Le premier tient au désir humain. Sa structure bride l’aspiration au bonheur. Paradoxalement, la richesse ne parvient pas à libérer les humains des problèmes matériels. L’auteur relève un indice de satisfaction stable, quelle que soit la richesse. Pourquoi ? Le désir de chacun se mesure aux autres. Il ne se conçoit que dans la comparaison envieuse avec les autres. Je désire ce que les autres désirent, donc ce que je n’ai pas. Voilà ce qui s’appelle le désir mimétique, sur lequel je reviendrai.
S’appuyant sur plusieurs économistes contemporains, Cohen qualifie ce mécanisme mimétique « d’effet de voisinage ». Des études sur la consommation, il retient cette « formule devenue célèbre : “ Keep up with the Jones“, “ faire comme les Jones“ ! Ne jamais être en reste pour la voiture ou la télévision sur ses satanés voisins, telle est la maxime du consommateur américain ! ». L’étude date de 1949. J’ajoute qu’elle peut s’appliquer en France aujourd’hui.
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« En France, une enquête a cherché des critères qui conduisent les salariés à penser que leur salaire est “juste“. La plupart d’entre eux s’estiment bien ou mal payés comparés aux autres, leur groupe de référence étant constitué pour moitié par leurs collègues, pour un quart par leurs camarades d’études et pour le reste par des amis ou membres de la famille. » Le contenu du désir s’avère donc relatif, loi échappant le plus souvent aux intéressés. Ainsi, une hausse proportionnelle de tous les revenus n’aurait aucun effet sur le bien-être moyen ressenti, selon certaines estimations.
Un deuxième facteur joue un rôle majeur à côté du désir proprement dit : il a pour nom la croissance. Nous avons forgé une véritable religion de la croissance. Cohen identifie son influence sur les crises morales et politiques. Ainsi, on peut établir une corrélation aux USA entre croissance faible et remontée du Ku Lux Klan (1920-10929), entre une croissance forte et le Mouvement pour les droits civiques après la Seconde Guerre mondiale. L’auteur accorde pourtant une place à la politique et refuse le tout économique. À titre d’exemples, il note des exceptions à cette loi de la croissance : aux USA, le New Deal de Roosevelt au plus profond des années trente et, en France, le Front populaire alors que la crise a rattrapé le pays. Toutefois, plus généralement, il écrit que : « la croissance, davantage que la richesse, est importante pour le fonctionnement de nos sociétés : elle donne à chacun l’espoir, éphémère mais toujours renouvelé, de se hisser au-dessus de sa condition psychique et sociale. C’est cette promesse qui apaise l’inquiétude, pas sa réalisation ».
Que faire ? L’auteur ne pense pas que la société moderne puisse se passer actuellement de cette contagion de la croissance, en raison de l’apaisement qu’elle procure. Il ouvre néanmoins plusieurs pistes pour immuniser contre ses effets dévastateurs. Il met en garde : en cas de décroissance, le désir de violence sur des proches peut se détourner vers des victimes sacrificielles. Ainsi s’explique le phénomène du bouc émissaire. « Si désirer le même objet conduit à la haine, haïr en commun permet de s’aimer », ce qui conduit au racisme et à la xénophobie. C’est précisément en ces périodes de décroissance que s’exerce la violence envers les minorités, par exemple envers les Juifs dans l’Allemagne de Weimar ou les Noirs américains au lendemain de la Première Guerre mondiale.
D’où la conclusion : le « désir humain est profondément malléable, influencé par les circonstances dans lesquelles il se déploie, ce qui le rend insatiable, infini […] Mais pour rendre ces désirs humains compatibles avec la préservation de la planète, une nouvelle transition est devenue impérative […] Compter sur la seule menace écologique ne suffira pas à mobiliser les peuples ». Quelle serait alors la solution ? Cohen envisage un changement de mentalités ! Sans doute retrouve-t-il alors une question pérenne de la philosophie. Dans une tradition stoïcienne, Descartes affirmait qu’il valait mieux changer ses désirs que l’ordre du monde. Les Anciens considéraient la maîtrise de soi comme vertu majeure du citoyen. Savoir limiter ses désirs relève de la sagesse. À l’échelle collective, serons-nous assez sages, face aux menaces, pour la survie de l’humanité ?
Le deuxième volet intéresse la pensée de René Girard. Précisément, Daniel Cohen le cite à propos du désir mimétique et du bouc émissaire. Girard a en effet placé ces deux notions au centre de son anthropologie, que l’on me permettra de résumer brièvement. Il a insisté sur leur liaison intrinsèque dans un ensemble qualifié de mécanisme mimétique ou d’imitation. « L’expression “mécanisme mimétique“ recouvre une séquence phénoménale très vaste : elle désigne tout le processus, qui commence par le désir mimétique, continue par la rivalité mimétique, s’exaspère en crise mimétique ou sacrificielle et finit par la résolution du bouc émissaire . »
Le désir mimétique dessine la figure d’un triangle ; ses trois angles sont représentés par le sujet désirant, l’objet du désir et le modèle en tant que rival, désirant le même objet. À la différence de l’instinct, le désir mimétique choisit librement son modèle. Girard décrit un « double lien » : le modèle devient obstacle d’autant plus obstacle qu’il est rival. Paradoxalement, l’appropriation de l’objet désiré s’estompe au profit du modèle-rival. L’objet désiré tend à devenir prétexte. Il revient au bouc émissaire de dénouer la crise. René Girard le place à l’origine de la culture. Ainsi Prométhée : victime sacrificielle enchaînée, puis cannibalisée sans cesse par un aigle lui mangeant le foie, sacrifice indéfiniment répété.
Toutefois, cette pensée doit être précisée et nuancée. Je retiendrai trois points. En premier lieu, l’auteur a la modestie de reconnaître que bien d’autres l’ont précédé dans ses analyses, par exemple saint Augustin à propos de la rivalité mimétique. Ensuite, si l’imitation apparaît comme le moteur de la rivalité, Girard reconnaît une bonne imitation à l’œuvre dans la culture, la transmission et les rapports paisibles. La rivalité mimétique ne saurait être la source de toute violence. Ainsi, Girard distingue le désir et le besoin physiologique ou appétit : « On ne doit pas exclure la possibilité d’une violence étrangère au désir mimétique, là où le nécessaire fait défaut ».
Enfin, point fondamental, nous ne sommes condamnés ni au désir mimétique, ni au bouc émissaire. Girard rappelle l’interdit frappant le désir mimétique dans la Genèse. La nuisance envers le prochain ou le voisin constitue même l’essentiel du Décalogue. Quant au bouc émissaire : « Le monde moderne peut se définir comme une série de crises mimétiques toujours plus intenses, mais qui ne sont plus susceptibles d’être résolues par le mécanisme du bouc émissaire ». Girard identifie un tournant majeur dans cette évolution avec le christianisme. Le bouc émissaire fonctionne dans l’ignorance de son mécanisme et des raisons de sa violence. Avec le sacrifice du Christ, l’innocence de la victime apparaît en pleine lumière. Dans l’optimisme chrétien de René Girard, la révélation de l’innocence de la victime devrait donner un coup d’arrêt à la violence et l’imitation se transformer en message d’amour sans rivalité. D’un point de vue laïc, j’ajoute à titre personnel, que le respect universel des Droits de l’homme vise bien cet objectif de lutte contre la violence et l’injustice envers les victimes innocentes.
Le troisième volet porte sur un livre écrit par Jean-Pierre Dupuy, épistémologue, élève et ami de Girard. Il rend hommage à son maître tout en s’en démarquant sur la question de la jalousie . Elle ne saurait se réduire au désir mimétique. Dupuy rappelle la structure triangulaire de ce dernier : sujet l’objet et médiateur, modèle en tant que rival. Or, dans la jalousie, tant l’objet que le médiateur disparaissent. La jalousie s’inscrit dans une autre géométrie que celle du triangle. Un point figure le sujet jaloux ; il est isolé face à un cercle auquel il se confronte ; il en est douloureusement exclu. À l’instar de Girard, Dupuy s’appuie sur une riche érudition littéraire pour le montrer. J’en donnerai deux exemples familiers à nos réflexions collectives au sein de la SPPE-AT.
En janvier 2016, nous organisions un colloque sur le thème « Mythes ». L’une des conférences portait sur Don Juan. Que dit Jean-Pierre Dupuy de ce personnage ? Ses amours naissent d’un sentiment d’exclusion, par exemple en découvrant l’union de Zerlina et de Masetto dans le livret de Lorenzo da Ponte écrit pour Mozart. Dupuy note l’aveu de Don Juan, présent chez Molière dans une situation semblable : « La tendresse visible de leurs mutuelles ardeurs me donna de l’émotion ; j’en fus frappé au cœur et mon amour commença par la jalousie ». Autrement dit, le point de départ des élans amoureux de Don Juan repose sur la jalousie. Il insupporte au plus haut point une tendre union amoureuse dont il se sent exclu. En conséquence : « Le sujet a devant lui un monde clos qui l’exclut, et non pas deux êtres distincts dont l’un serait modèle et l’autre objet ».
Proust sera le deuxième exemple de cette nouvelle géométrie sentimentale ayant pour nom la jalousie. Je l’emprunte d’autant plus volontiers que l’une de nos conférences du colloque de mai 2016 sur « Désir et amour », présente dans ces Actes, s’intéresse au monde proustien.
Avec Swann, on rencontre la situation paradoxale d’un homme amoureux d’une femme qui « n’était pas son genre » et, même qui « lui déplaisait fortement » ! Comment résoudre cette énigme ? La réponse immédiate consiste en ceci : s’étant aperçu que beaucoup d’hommes désiraient Odette, le charme qu’elle exerçait sur eux avait éveillé en lui un besoin impérieux de la posséder. Jean-Pierre Dupuy constate que nous sommes ici dans une mise en place manifeste du triangle mimétique girardien. Toutefois, le texte proustien lui fournit une deuxième réponse, jugée plus convaincante : « Le suprême [plaisir qu’elle pouvait lui causer] était de le garantir, pendant le temps que cet amour durerait et l’y rendrait vulnérable, des atteintes de la jalousie », écrit Proust. De plus, ce dernier analyse l’amour jaloux comme un calmant, une sorte d’anesthésique. Dupuy peut donc se démarquer de Girard et distinguer la jalousie et le désir mimétique, lequel se manifeste dans l’envie. Cette dernière représente « le type de relation, analysé par la théorie du désir mimétique, qui s’établit entre le sujet et le médiateur du désir, le premier se voyant empêché par le second de satisfaire un désir qu’il a lui-même suggéré ». La jalousie relève d’une autre structure : « Le sujet désire s’assurer de la possession exclusive de l’objet afin de ne pas souffrir des tourments que lui causerait la possession de l’objet par un autre ».
En conclusion, faut-il choisir entre deux hypothèses : le désir mimétique décrit par Girard ou la structure jalouse présentée par Dupuy. Dans la postface, Olivier Rey retient l’une et l’autre. En se référant tant à la psychanalyse qu’à l’astronomie, ce mathématicien et philosophe écrit : « Si le rasoir d’Occam mérite d’être passé régulièrement afin d’éliminer les hypothèses superflues, il ne doit pas être manié avec tant de frénésie qu’il en vienne à arracher la peau du réel ». J’ajoute que le pays du désir m’apparaît en effet suffisamment large pour accueillir plusieurs propositions. Pour ma part, je n’ai fait que les présenter pour enrichir la réflexion que nous menons depuis de nombreuses années. Olivier Rey introduit la dimension astronomique dans son propos. À titre personnel, j’en déduis ceci : face aux galaxies de l’univers, le désir et la jalousie ne représentent sans doute du presque rien. À l’échelle microscopique de l’humanité, ils pèsent pourtant pour beaucoup dans nos vies. Nous avons donc eu de bonnes raisons pour consacrer un colloque à la liaison entre désir et amour. Pour l’univers humain, ils revêtent une importance fondamentale. Peut-on pour autant avancer que le désir serait l’essence de l’homme ? Sans doute pas, puisque à mes yeux cette place de premier rang revient à la liberté, tant intérieure qu’extérieure, liberté de penser et liberté d’agir !
Jean-Philippe Catonné
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