Le secret infiltre toute l’histoire et l’œuvre de Marguerite Donnadieu. Duras de son nom d’auteur.
Des secrets de famille tus par sa mère sont ignorés par Marguerite et précédent sa naissance : l’abandon d’un premier mari, un remariage rendu possible grâce à deux morts et des secrets biologiques. Ils nous sont révélés par Laure Adler, son amie et biographe, qui a traqué la vérité en fouillant les archives et cumulant les témoignages.
Quant aux secrets de la fille, ce sont des secrets lourds à porter que l’on tait habituellement ou confie à un psychanalyste (folie maternelle, haine meurtrière du frère aîné pour le cadet, inceste frère-sœur avec le cadet et amour honteux de ses quinze ans). On peut penser qu’en les dévoilant dans son œuvre. Marguerite Duras a pu évacuer des douleurs psychiques intolérables. Dans ses romans autobiographiques (« Un barrage contre le Pacifique », «L’Amant », «L’Amant de la Chine du Nord »), elle les distille peu à peu de façon répétitive et brouillant les pistes.
En conclusion. Marguerite Duras a tout cumulé : carence maternelle, blessures narcissiques et traumas sexuels. Le débordement du refoulement a mené au clivage, à l’idéalisation et au déni. « Un livre n’a rien de mystérieux. Dans la vie il n’y a pas de secret» confie-t-elle à Laure Adler !
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Auteur |
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Michelle MORIN-BOMPART |
Référence |
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RA001-04 Partager, lever, taire un secret Journées d’Automne 2010 |
Catégories |
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Psychanalyse Littérature |