Le ravisement

Le terme ravissement est utilisé par Montaigne. Il désigne la réaction, l’après-coup et l’adaptation. Il n’apparaît pas dans n’importe quel contexte, ni sur n’importe quel terrain. Ses conséquences sont variables. Cela peut s’illustrer facilement aussi bien par la mythologie, avec de nombreux exemples qui ont tous des points communs, ou par l’histoire de l’art (images de dévotion).
L’histoire de Sigmund Freud elle-même n’est pas exempte de manifestations se rapprochant du syndrome de Stendhal. Nous pouvons en présenter un cas qui l’illustre très bien.
Cependant d’autres états psychiques peuvent en être rapprochés, comme dans les expériences de centralité de la psychose, ou les phénomènes cognitifs du déjà-vu. La capacité et les façons de se raviser ensuite aident à mieux délimiter ces états frontières de la conscience.
Quant à l’art-thérapie, elle doit faire le même effort de reprise après le moment cathartique, pour conserver son efficacité psychothérapeutique, et pour ne pas s’exposer à des dérives éthiques de pure fascination, ou de transformation comme dans celle de l’art brut.

Auteur
François Granier
Référence
RA003-07
Ravissement
Journées d’Automne 2012
Catégories
Psychopathologie
Mythologie
Éthique