Pietro Falca. dit Pietro Longhi est né à Venise le 5 novembre 1702 où il est mort le 8 mai 1785. 11 a peint plusieurs tableaux représentant la vie quotidienne à Venise, dont La Lettre qui sera au coeur de notre communication Motus et bouche cousue.
Cette scène d’intérieur, peinte en 1746 et conservée depuis 1912 au Metropolitan Museum of Arts à New York, nous semble emblématique pour approcher le secret qui en est à la fois le cadre, la trame et l’objet. Jouant sur la lecture de la lettre comme espace intime et métaphore même du secret, la scène dévoile plus qu’elle ne montre différentes déclinaisons de la féminité. Sont réunies sous le regard d’un homme aux intentions troubles quatre générations de femmes -une petite fille jouant à la poupée, une femme d’âge mûr dormant sur une chaise, une jeune fille en fleur lisant avec émotion une lettre et une vieille femme. La mise en abyme que produit cette cascade générationnelle nous offrira l’occasion d’étudier l’énigme de la féminité, ses dits et non dits, ses secrets et sa crypte que figure, dans l’espace enchevêtré du tableau, une tête de mannequin renversé.
L’analyse de la construction circulaire de l’espace et le rapport singulier qu’entretient ce tableau avec la temporalité nous permettra-t-il d’en savoir un peu plus sur le devenir de la pulsion et le désir au féminin ? Quels secret, tus et dévoilés, sont ici à l’oeuvre ?
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Auteur |
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Silke SCHAUDER |
Référence |
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RA001-11 Partager, lever, taire un secret Journées d’Automne 2010 |
Catégories |
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Art Psychopathologie de l’expression Peinture |