Secret d’État

Les Journées d’automne de la Société française de psychopathologie de l’expression et d’art-thérapie sur le secret ont été agréables et intéressantes. Agréables parce que le temps consacré à chaque orateur et à chaque discussion était plus long que bien souvent les années précédentes, intéressantes parce que les études présentées ont abordé le secret sous tous ses aspects — ou presque — et qu’après avoir entendu au cours de ces deux journées les études générales, les études cliniques, l’abord thérapeutique, les conséquences sur l’art littéraire, plastique, cinématographique, on peut dire que le secret n’a plus de secret pour nous ! Le seul type de secret, évoqué certes dans son introduction par le Pr. Allilaire, mais non abordé ici a été le secret d’État. Cette absence me laisse un créneau ! Le secret d’État, c’est, disent les dictionnaires : « Information dont la divulgation est nuisible aux intérêts de l ‘État ». Aujourd’hui, cette divulgation des secrets d’État est devenue la règle. À croire que les secrets d’État, les vrais, ceux qui ne sont pas connus du public, n’existent plus.
De journaux se sont spécialisés dans leur divulgation. Les uns se consacrent à la divulgation des potins concernant la vie senti- mentale des grands de ce monde. Ce sont les journaux « people ». Les autres se consacrent à la divulgation de secrets qui touchent les actes publics des personnalités qui sont ou qui ont été à la tête de l’État. Ce sont les journaux d’investigation.

Auteur
Michel Guibert
Référence
RA001-15
Partager, lever, taire un secret
Journées d’Automne 2010
Catégories
Histoire