Quand le bébé tourne son regard vers le visage de sa mère, il cherche à reconnaître son image unifiée sans en percevoir le manque. Si la mère ne reflète que son propre état d’âme et que la violence du père, empêche l’identification paternelle, cette image peut se déformer.
Bacon était asthmatique et alcoolique. L’organe en jeu est la bouche dans l’incorporation et le rejet. Son homosexualité en a fait un objet de rejet pour sa famille. Cependant Bacon se consacre à la peinture et le regard devient la possibilité pour lui de symboliser l’inexprimable.
Il demande que ses œuvres soient mises sous verre. « Le verre aide à l’unité du tableau. J’aime aussi la distance que le verre crée entre ce qui a été fait et le spectateur. J’aime que l’objet soit, pour ainsi dire, mis aussi loin que possible. »
Quel est cet objet que Bacon désire mettre aussi loin que possible ? « On sait qu’on est toujours tout près à la mort. Avec l’âge, c’est plus anguissant. » Ici Bacon s’exprime en français. L’anguish de la langue maternelle déforme le mot français.
Lacan rapproche la pulsion invocante de l’oralité, et la pulsion scopique de l’analité. La pulsion scopique est celle qui élude le plus complètement le terme de la castration.
Le regard met à distance et c’est par le regard de l’Autre que nous appréhendons la réalité virtuelle qui nous paraît tellement réelle. Mais Bacon à travers les portraits ou les personnages qu’il peint, souvent en triptyque, nous montre des visages ou des corps mutilés dans une torsion du regard qui les anime.
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Auteur |
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Berlende Lamblin |
Référence |
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RA004-07 Regards Journées d’Automne 2013 |
Catégories |
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Psychanalyse Peinture |