Personnage historique dont l’existence a été témoignée en Allemagne entre 1480 et 1540, le premier texte, ouvrant la légende, est celui d’un récit populaire à interprétation théologique ou Volksbuch, le Faustbuch de Spiess à Frankfurt en 1587 sous le titre Histoire du Dr Johann Faust, célèbre magicien et enchanteur…
Puis vient le drame de Christopher Mariowe La tragique histoire du Dr Faust, joué vers 1594, avant l’Urfaust de Goethe commencé en 1770 en plein Sturm und Drang, son premier Faust de 1808 et son second Faust der Tragôdie zweiter Teil entre 1827 et 1832. Gérard de Nerval le traduit en 1828, année de la jeune triade française faustienne avec Berlioz et Delacroix.
Le passage du Faust damné médiéval, savant ayant vendu son âme au diable pour jouir des plaisirs, au Faust vénéré par le romantisme, figure du héros en quête pulsionnelle de toujours plus de savoir et d’expériences, aboutira finalement au conflit freudien du désir et de la jouissance : « Je vacille du désir (Begierde) vers la jouissance (Genuss) et dans la jouissance je regrette le désir. »
Freud parle à propos des mythes endo-psychiques d’une psychomythologie issue du trésor populaire des légendes et des contes. Il cite abondamment Goethe et Faust en particulier.
Sur le plan iconographique, il sera intéressant de comparer en particulier les illustrations de Delacroix et de Carus, mais aussi celles de Rembrandt, Kersting, Carosfeld, Cornélius, Retzsch, Schaeffer. Delacroix a en effet réalisé 17 lithographies vers 1826 et Cari Gustav Carus dessiné en 1851 huit feuilles (dont deux manquent) : Faust dans son cabinet la nuit à son pupitre (dont un rêvant), Faust et Méphisto chevauchant ou montant au sommet du Harz sur le Brocken (lieu de la nuit de Walpurgis), Faust et Wagner avec le barbet, Faust seul dans la forêt au clair de lune.
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Auteur |
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Pascal Pierlot |
Référence |
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RA007-08 Mythes Journées d’Hiver 2016 |
Catégories |
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Psychanalyse |