Mais qui regarde qui en art-thérapie? Et pourquoi, et comment?
Dans ces formes de travail cherchant le juste milieu entre une relative objectivité des sciences humaines (médicale, philosophique, sociologique, anthropologique…) et l’ineffable d’un imaginaire artistique (singulier, psychopathologique, brut, outsider, cru…) — examinons la circulation des regards à l’intérieur et autour de l’atelier d’art-thérapie.
Plus d’une surprise nous attend car, projectif, réfractaire, diffractif, le regard n’en fait qu’à sa tête! Entre concepts et réalités, ouvrons l’œil et chassons préjugés et post-jugés.
Nous avons l’habitude, en tant que soignants, de poser nos regards sur ceux qui viennent nous rencontrer en demandant un soutien moral. Ce regard se doit d’être bienveillant, empathique, adapté.
Nous avons aussi l’habitude d’échanger entre professionnels pour situer nos regards dans une cohérence d’ensemble.
Mais quel est le regard que ces personnes portent sur nous, soignants ?
Comment ces regards traversent-ils le prisme art-thérapeutique, entre la fonction et la personne de l’art-thérapeute ? Celui-ci est un artiste et un thérapeute, aussi un homme, une femme…
Le portrait de l’art-thérapeute par le patient est-il aussi un autoportrait du regardant ou patient?
Et le portrait du patient par l’art-thérapeute est-il aussi un autoportrait?
Et l’autoportrait du patient?
Et celui de l’art-thérapeute?
Et… ?
À partir de quelques exemples issus d’ateliers d’art-thérapie avec les arts plastiques et la marionnette, nous pouvons réfléchir autour des notions de projection, de réfraction, de diffraction en thérapie. Puisque nos regards sont des allers et retours entre le soi et le monde, une plongée dans leur dynamique nous permet de vivre le mouvement perpétuel…
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Auteur |
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Irina Katz-Mazilu |
Référence |
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RA004-24 Regards Journées d’Automne 2013 |
Catégories |
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Art-thérapie |