Quand le mythe revisite la réalité

Mai 1998. Lors de travaux de réfection du manoir de l’écrivain Patrick
Cauvin, dans le Maine-et-Loire, sont retrouvés les fragments d’un journal ancien rédigé en espagnol. Mais, plus encore, sont mis au jour quelques tableaux, croquis, partitions musicales.
La traduction du journal révèle un personnage fabuleux : Francisco Torrentera (1630-1662), peintre, musicien, humaniste et provocateur de génie, aux nombreuses conquêtes féminines. À 32 ans, il sera assassiné à Madrid, le plus vraisemblablement en raison de ses théories religieuses. À 17 ans, en effet, il avait été chassé, pour propos blasphématoires, de l’abbaye de Montserrat où des moines l’avaient recueilli quand il avait 6 ans.
L’œuvre de Torrentera est multiple et fascinante : peintre, il est aussi inventeur ; musicien, il est aussi philosophe. Il écrit aphorismes et poésies ; il s’essaie aussi au théâtre. Ses carnets personnels laissent de nombreux témoignages de ses aventures et de sa vie. Il est génial et il est beau — son autoportrait en témoigne —, aussi séduisant dans ses exploits qu’il est inventif dans son art.
En 1999, une exposition, un spectacle, concert et débat seront consacrés à cet homme hors du commun dont Patrick Cauvin, par ailleurs, écrira la biographie. L’impact médiatique des manifestations sera remarquable.
Devant ce phénomène se posent de nombreuses questions.
— Que se passe-t-il quand une figure mythique revisite la réalité ?
— Quelles relations peut-on établir entre l’Histoire, le mythe, ses mystères et les œuvres célèbres? Où se trouve donc alors la Vérité ?
Nous découvrirons l’œuvre de Torrentera, nous écouterons quelques pages du journal et extraits des sept pièces pour clavecin, son extraordinaire Miserere exécuté par soixante choristes accompagnés d’un orchestre I
de chambre.
En 1999, lors du spectacle consacré à Torrentera, de quel mythe fut-il
question au sein du débat qui opposa Patrick Cauvin et le professeur Juan Alvarez de l’université de Caceres ?
Et surtout, quels sont les effets d’un mythe dans la réalité de notre société où le virtuel prévaut sur toute forme d’imaginaire ?

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