Conserver et partager : quelle  éthique pour une artothèque hospitalière

Au cours de l’histoire de la création de l’artothèque de l’EPSM, de nombreuses questions juridiques et éthiques se sont posées : du gribouillis à l’œuvre d’art, qu’est-ce qui distinguait les œuvres des travaux ? Fallait-il faire un choix parmi les très nombreuses productions à stocker dans l’artothèque ? Qui serait alors membre d’une commission et expert ? Et quelle expertise prioriser : historique ? thérapeu­tique ? esthétique ? marketing ? Lors du recensement, quelles solutions juridiques permettaient-elles de garantir la propriété intellectuelle des auteurs ? Qu’en était-il de l’anonymat et du secret médical dans le référencement des productions ? Enfin, fallait-il valoriser les productions pour les publics, et si oui, comment ? La perspective d’une exposition était-elle stimulante dans la relation thérapeu­tique ou au contraire dévastatrice ? Comment établir les conventions d’em­prunt des productions sans pour autant leur donner une valeur financière ?
L’artothèque devait-elle entretenir des relations avec le marché de l’art brut ?
Loin de répondre à toutes les questions, cette présentation espère faire part de quelques recommandations pour garantir l’éthique d’un tel projet et son existence dans un établissement de santé de service public.

Auteur
Maud Piontek
Référence
RA013-10
Créés en milieu psychiatrique : des objets en instance ?
Journées de Printemps 2019
Catégories
Musée, exposition, spectacle
Éthique