Des travaux et des œuvres. La création d’une artothèque en EPSM

L’EPSM a élaboré une politique culturelle volontariste avec trois vertus : aider les patients à retrouver la liberté de s’exprimer, de se cultiver, d’être citoyen ; créer des espaces de pensée pour la communauté professionnelle de l’établissement ; changer le regard de la société sur les souffrances psychiques. Dans ce contexte, les membres de la commission culturelle sont attentifs aux travaux menés par les usagers dans le cadre d’activités artistiques et ont souhaité proposer une solution de préservation des productions (notamment d’art plastique) réalisées par les usagers lorsque ces derniers ne souhaitent pas les conserver.
De cette reconnaissance et de ce souci de conservation est née la création d’une artothèque qui permet aux services de déposer les productions des usagers dans des conditions respectueuses, de les recenser et d’envisager leur circulation libre et gratuite dans le cadre d’opérations de communication permettant de changer les regards sur la santé mentale.
Au travers de l’histoire de la création de cette artothèque, de nombreuses questions éthiques et juridiques seront posées : du gribouillis à l’œuvre d’art, qu’est-ce qui distingue les productions d’œuvres ? Faut-il faire un choix pour les dépôts ? Qui serait alors membre d’une commission et donc dépositaire d’un jugement esthétique ? Quel choix juridique entre le dépôt et le don ? Qu’en est-il de l’anonymat et du secret médical dans le référencement des productions ? Faut-il valoriser les productions et si oui, comment ? La perspective d’une exposition peut-elle être stimulante dans la relation thérapeutique ou au contraire dévastatrice ? Comment établir les conventions d’emprunt des productions sans pour autant leur donner une valeur financière ? Et quelle relation avec le marché de l’art brut?…

Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter