Jeu de frontières chez Gérard Garouste : entre discours, délire et création

Gérard Garouste, dans son livre L’Intranquille, nous invite à cheminer dans son double parcours de peintre et de patient psychiatrique. Il y révèle tout un jeu de frontières dans l’intime de sa vie psychique.
« Mes intuitions se changent vite en obsessions qui nourrissent ma peinture et ma folie. Il y a entre elles des frontières communes que je passe et repasse », nous dit-il en commentant l’aspect de refuge de ses accès délirants.
Avec Garouste, nous passons sans cesse de l’insensé du délire au sens du discours, de l’impensé du délire au discours talmudique, de l’exégèse biblique à la peinture.
Jeu de passe-passe de l’un à l’autre, comme tentative pour se dégager d’un père encombrant et retrouver finalement le père en Abraham par une conversion au judaïsme. Rejet d’un père et d’une éducation catholiques pour rejoindre le père idéalisé, patriarche des religions monothéistes. Frontières et réconciliation des discours religieux, rassemblés dans cette figure du patriarche, père de tous les pères.
Failles de la schize entre le jeune Garouste et son double au magasin du père, entre le Classique et l’Indien, entre les mondes inconciliables du père et de l’improbable oncle Cassio.
Non sans un détour par les frontières du genre et du sexuel, où le discours se fait plus rare même si l’œuvre donne à voir…

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Auteur
Valérie Deschamps
Référence
RA021-04
Frontières
Journées de Automne 2023
Catégories
Art
Psychiatrie
Psychanalyse