À l’écoute de l’expression picturale

Le litre retenu pour cette journée  » Rentabilité du non-verbal, approches théoriques et thérapeutiques « , comme le titre choisi par le Docteur Ferdière “ Permanence et évolution des études sur les expressions non purement verbales « , montrent, par leur prudence même, le chemin parcouru depuis le temps où, dans ces mêmes assemblées, on parlait sous le titre “ L’art et la folie  » ou encore  » L’art psychopathologique ” et, plus près de nous, “ La psychopathologie de l’expression ”
Si l’on y parlait de l’art, il apparaissait aussitôt que la vérité intrinsèque de toute production artistique échappait au discours qui voulait la cerner, qu’il y avait un irréductible que Rosolato, Wiart et Volmat énonçaient en ces termes: « … L’art ne se réduit pas à un système de signification, Toute tentative dans ce sens, aussi fructueuse qu’elle puisse être sous un certain angle (thérapeutique par exemple) voit s’évanouir le phénomène esthétique et laisse une impression de carence conceptuelle. Cependant l’art n’est pas étranger aux significations: il les vise sans s’y résoudre « 
Si l’on parlait de la jubilation esthétique, cela semblait un biais peu éclairant pour rendre compte de  » l’expression ”. Si l’on parlait psychopathologie, c’était pour mettre en rapport une phénoménologie de la maladie mentale avec une description tout autant phénoménologique des productions picturales.
Sur quelque versant qu’on se situe, on ne s’en interroge pas moins sur le problème qui reste à nous posé, et qui est celui du sens de l’expression picturale et de sa fonction de communication.

Auteur
Chemama Béatrice
Référence
RR19773-01
Expression et Signe, n°3, 1977
Catégories
Psychanalyse
Psychopathologie de l’expression
Peinture
Philosophie
Esthétique