« Le tir sur le père mort » de Hans Baldung Grien

« Artiste du plus haut rang, à la conscience de soi exaltée « , Hans Baldung a largement contribué, tant par l’ampleur que par l’originalité de son œuvre, au rayonnement de Strasbourg, au temps des humanistes et des réformateurs.
Né peut-être dans une petite localité au nord de la ville (Weyersheim), il acquiert le droit de bourgeoisie en 1510, ainsi que l’attestent les Archives Municipales, et il se donnera des armoiries.
Hans Baldung œuvrera à Strasbourg, à l’exception de deux périodes : la première, nurembergeoise (1505-1507), où il sera dans l’atelier de Durer, ami autant — et peut-être davantage — qu’élève, travaillant du reste beaucoup pour le vitrail, et il quitte cette ville avant le retour de Dürer de Venise (il n’a donc guère pu, ou bénéficier, ou être affecté par la moisson italienne de son  » maître « ) ; la seconde, interruption de quatre ans entre 1513 et 1517, ne l’éloignera que peu de l’Alsace : ce sera pour exécuter l’importante commande du chapitre de la cathédrale de Fribourg-en-Brisgau, occasion d’exécuter son œuvre maîtresse, le retable du maître-autel.
Hans Baldung, on le sait, a reçu le surnom de  » Grien  » (Grün, vert) et cette dénomination a suscité bien des gloses. Mais il importe au fond peu que ce surnom ait été donné à Hans Baldung pour souligner sa jeunesse – toute relative, Dürer est né en 1471. Cranach en 1472.

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