L’adolescent à la croisée de l’approche phénoméno-structurale en art-thérapie

Depuis son émergence, l’approche phénoméno-structurale tente de mettre en exergue des observations, d’apporter un sens là où d’autres méthodes cherchent à produire des résultats, des explications, des mesures. En effet, la méthode phénoméno-struturale consiste à placer le praticien dans une attitude bienveillante d’accueil et de recueil des phénomènes, les invitant à émerger (Barthélémy, 2007) puis les organisant en une structure à partir de faisceaux d’éléments en « un point de rassemblement » (Oury, 2009). De plus, l’approche phénoméno-structurale se marie particulièrement bien avec les observations que l’on peut faire dans le domaine de la créativité et de l’art-thérapie, dans une optique de déroulement des évènements qui chaque fois nous étonne et nous surprend. Il s’agit d’une rencontre clinique entre un professionnel et son patient, fondamentalement basée sur l’humanité des échanges. Les us, abus et mésus de la mesure et démesure (si tant est qu’elle se nomme « évaluation ») deviennent en cette dynamique caduques.

Pour illustrer et étayer, nous nous proposons de présenter un dispositif d’art-thérapie heuristique avec :

– l’utilisation des épreuves projectives de Rorschach et de l’AT9 (dessin et histoire) d’Yves Durand référé à l’approche phénoméno-structurale ;

– la présentation de la trajectoire d’un adolescent.

En cet endroit, « la mesure » fait davantage appel à la singularité, à l’intersubjectivité, à la rêverie, aux symboles et aux mythes individuels comme collectifs pour advenir dans la mesure de la démesure constructive.

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