Les œuvres de Toulouse-Lautrec, du moins celles accessibles au grand public, ne frappent pas d’emblée par un quelconque caractère «pathologique», ou même bizarre, et n’ont d’ailleurs pas encore fait l’objet d’études psychologiques. Certes cet art témoigne d’audace par rapport aux conventions picturales et sociales. et des problèmes sexuels, probablement œdipiens, se laissent aise ment deviner Ils trouvent confirmation dans les détails, assez bien connus et souvent commentes, de la vie du peintre, et c’est surtout cette vie brillante et dissolue, ou la fêle et le désespoir s’enchaînent mutuelle ment, ainsi que les rapports de celle existence et de la créativité, qui suscitent et justifient dans ce cas une étude de psychopathologie de l’expression. Lorsque cet aspect a été abordé, dans la littérature, il n’a guère été fait mention que de la disgrâce physique de Toulouse-Lautrec, et on a voulu voir là l’origine de sa carrière de peintre et de sa vie tragique ; c’est de fait un point essentiel, mais qui, mal interprété, a suscité bien des erreurs (3); en effet, d’une part le diagnostic exact de la maladie de Toulouse-Lautrec n’est connu que depuis peu, et d’autre part on n’a guère mis l’accent sur la relation d’objet œdipienne qui domine la personnalité du peintre, et qui n’est pas seulement une relation somato-psychique. Nous allons essayer de mettre ceci en évidence, à travers le rappel de quelques motifs de la vie et de l’œuvre du peintre, jusqu’à la consommation de son « suicide ».
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| Auteur |
|---|
| Barrucand D |
| Référence |
|---|
| RR19711-01 Expression et Signe, n°1, 1971 |
| Catégories |
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| Psychanalyse Psychopathologie de l’expression Dessin Peinture Étude de cas |



