L’atelier de dessin d’une clinique psychiatrique est une boîte à surprises. Si nous y laissons travailler des patients schizophrènes librement, sans les influencer d’une manière ou d’une autre, nous récolterons tout, sauf un matériel d’étude uniforme, monotone, stéréotypé. Bien entendu, la plupart des productions seront à classer dans la catégorie des expressions plastiques riches en significations psychopathologiques. sans aucune prétention « artistique ». Il est rare de rencontrer un malade qui parvienne à s’exprimer sur le papier dans un style personnel et original. Lorsqu’un schizophrène sort
du lot en créant véritablement « une œuvre ». c’est-à-dire un ensemble possédant des qualités esthétiques intrinsèques, il quitte par là-même le cadre strict de la psychopathologie. Nous pourrons toujours interpréter le contenu et analyser les caractéristiques formelles de tels dessins, mais nous devons aussi admettre — sinon admirer — les possibilités créatrices qui s’y révèlent. Ce n’est pas toujours commode pour le psychiatre, surtout si le patient va cliniquement mal. Je viens de publier un album sur un tel cas : « La Comtesse des Faubourgs ».
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| Auteur |
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| Bader Alfred |
| Référence |
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| RR19733-01 Expression et Signe, n°3, 1973 |
| Catégories |
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| Art Psychanalyse Mythologie Gravure Dessin |



