Lire, écrire… aventures pour le lecteur et pour l’écrivain, aventures aux conséquences souvent inattendues, où les voies les plus riches ne sont pas celles qui sont le plus apparentes. Les cartes sont trompeuses et, sous le tracé logique de surface, se dessinent les avenues de rêves chères à Bachelard. En parcourant les pages du livre, le lecteur marche, pour paraphraser Baudelaire, « à travers des forêts de symboles, qui l’observent avec des regards familiers», lui lancent des appels, dont il peut se contenter de tirer un plaisir diffus, de sympathie demi-consciente, alors qu’au-delà se joue peut-être une reconnaissance, seule véritable réponse à l’appel du texte. Bachelard savait bien montrer comment tirer, des profondeurs de la lecture, cette rêverie qui seule est féconde. Quant au «provocateur » si timidement nommé écrivain, il lui faut créer cette forêt, démiurge qui produit souvent autre chose et bien plus qu’il ne croit. Ainsi, écrire et lire Germinal, c’est sans doute offrir et trouver le récit, autour de l’histoire d’un homme, d’une grève soigneusement rendue dans sa réalité sociologique et historique, et sous-tendue par un message idéologique, lui aussi précis et daté. Mais écrivain et lecteurs sont fascinés, au moins autant que par le message en clair, par les images symboliques : par la gueule béante du Voreux au rougeoiement infernal, par le labyrinthe de la mine, monstre et matrice d’où peut renaître le héros, de sorte que le jeune Etienne, figure encore informe au début, se transforme en homme neuf.
Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter
| Auteur |
|---|
| Vierne Simone |
| Référence |
|---|
| RR19743-04 Expression et Signe, n°3, 1974 |
| Catégories |
|---|
| Anthropologie Littérature Arts pluriels Mythologie Psychanalyse |



