« Le désir d’être reconnu peut-il totalement
se séparer du désir d’être aimé ? »
André Green (1993).
« L’amour court les rues », tel Norbert Hanold poursuivant la Gradiva de son rêve, après avoir éprouvé le saisissement de l’émotion esthétique devant le pied gracieux d’un bas-relief antique. Cette rencontre archéologique éveille en Hanold, « le souvenir oublié de celle qu’il avait aimé avec sa tendresse d’enfant », écrit Freud en 1907 à propos du héros de Jensen. A la recherche de Gradiva, Norbert retrouve son amie d’enfance Zoé, qu’il prend d’abord pour une apparition de sa « figure de rêve » antique, depuis l’au-delà. En déroulant le fil de son délire, Zoé-Gradiva le ramène peu à peu au réel. Alors qu’ils se re-connaissent, ils reconnaissent et se dévoilent leur amour réciproque.
Freud réaffirme à propos de cet ouvrage sa fascination pour les créateurs, et pour ce romancier, qui « a uni intimement la résolution du délire à l’éclosion des aspirations amoureuses » lorsque Norbert Hanold se voit métamorphosé au réveil de ses sentiments. « Il ne faut pas sous-estimer la puissance curative de l’amour dans le délire » : Freud introduit avec cette phrase « le ressort le plus puissant du travail » analytique (1917), c’est-à-dire le transfert de sentiments sur la personne du thérapeute.
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Auteur |
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Géraldine Canet |
Référence |
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RA008-07 Désir et Amour Journées de Printemps 2016 |
Catégories |
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Art-thérapie Peinture Dispositif de médiation |