Du point de vue de celui qui le détient, le secret peut s’envisager sous l’angle de l’intimité psychique. Il trace une ligne de différenciation entre moi et non-moi permettant une délimitation de la pensée. La structuration des repères qui déterminent la circulation des paroles entre l’intériorité et l’extériorité organise les relations du sujet avec le monde, les autres et lui-même.
Ainsi, nous pourrons saisir certains constats cliniques, tel que le besoin de l’adolescent de construire un jardin secret, les difficultés d’apprentissage, les enfants trop vite familiers avec les inconnus, le tabou du traumatisme, ou encore la pertinence de la confidentialité dans les pratiques, comme étant liés à la qualité de contenance psychique.
Cette capacité à contenir ses pensées se développe très précocement et a à voir avec les premières expériences de manque. L’angoisse induite par la séparation est à l’origine de la formation de mécanismes de défenses, comme le refoulement par exemple. L’inconscient pour nous protéger met à l’écart une part de notre vie psychique qui devient alors un secret pour nous-même.
Cette tension est en partie à la source de la créativité. L’artiste ne serait-il pas celui qui cherche à mettre en forme ce qui lui fait énigme, quelque chose qui est un secret pour lui-même ?
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Auteur |
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Aline Galmiche-Cartier |
Référence |
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RA001-02 Partager, lever, taire un secret Journées d’Automne 2010 |
Catégories |
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Psychanalyse Dessin Cas clinique |