Je diviserai cet exposé en quatre parties.
La pulsion scopique
Le paradigme en est le voyeur où le tueur de prostituées filme ses assassinats, avant de filmer son propre suicide, lorsqu’il est découvert.
Deux films sont marqués par l’effondrement du système lorsque l’objet aimé ou désiré est au contact du sujet. Il en est ainsi dans M. Hire ou dans Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui.
Deux films: Fenêtre sur cour et aussi L’Homme invisible sont inoubliables, ainsi que ce curieux court-métrage centré uniquement sur un trou existant dans la porte des WC des femmes au sous-sol d’un café dans Une sale histoire.
La pulsion d’emprise
Sous ce titre, nous placerons deux films où l’ivresse du pouvoir, l’impression d’être un démiurge l’emporte. Il en est ainsi dans Les milles yeux du Dr Mabuse, ou encore du moins connu Sliver.
Le voyeurisme social
Ici, c’est le cas de ceux qui n’ont pas le mode d’emploi de la vie en couple ou même en société. On pense à Nanni Moretti dans Bianca ou dans La messe est dite, ou aussi à Photo obsession dans lequel le chargé des développements dans un supermarché se procure une belle collection de photos dérobées à chaque tirage comme pour s’introduire dans une famille.
Le voyeurisme commandé
Un peu particulier est Dans la maison, dans lequel le désir de voir dans la maison d’un de ses élèves est «commandé» implicitement à un autre élève par son professeur Fabrice Luchini.
On pense à Kitchen Stories où l’observateur finit par être observé lui-même, et aussi à La vie des autres où l’observateur finit par trahir sa mission (par la STASI) pour prendre la défense des observés.
Un cas particulier: Celui de l’auto-voyeurisme
C’est celui du psychiatre qu’on peut voir, dans Corning Apart, commander une caméra cachée derrière un miroir sans tain, filmer ses relations sexuelles avec ses patientes…
Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter
Auteur |
---|
Jean-Gérald Veyrat |
Référence |
---|
RA004-22 Regards Journées d’Automne 2013 |
Catégories |
---|
Art Cinéma |