« Le mieux c’est que ça reste entre nous… après… on verra… »
Pascale
L’existence d’un atelier de libre expression en milieu psychiatrique ne saurait éviter la question essentielle de la compatibilité entre deux ordres de considérations divergentes.
Le premier concerne les conceptions et principes fondamentaux du fonctionnement de cette activité, ses objectifs à visée essentiellement thérapeutique, les engagements qu’elle suppose vis-à-vis des patients ainsi que les exigences éthiques et déontologiques qu’elle requiert.
Le second se rapporte à la sortie des œuvres hors du lieu ayant fondé la valeur et le sens de leur élaboration pour leur importation dans des espaces publics s’ouvrant parfois sur la recherche, mais le plus souvent dévolus à des fins d’exposition, de divulgation voire de commercialisation.
Comment transmettre une œuvre en l’arrachant à l’expérience vécue de sa mise au monde ? Comment la préserver et lui rendre hommage tout en respectant la volonté actuelle de l’auteur ou celle exprimée de son vivant ?
La remarque de Pascale A. concernant l’activité en elle-même et le devenir des productions rejoint l’opinion, formulée explicitement par les participants ou demeurant implicite, selon laquelle l’essentiel est ce qui se passe hic et nunc, qui ne saurait être confondu avec l’objet produit. Inscrire à son origine l’élan créateur dans une direction, lui définir un but, c’est dénaturer, voire stériliser sa nature spontanée. Et après…? Après, reste à nous en débrouiller…
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Auteur |
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Michel Ternoy Jean-Marie Barthélémy |
Référence |
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RA013-13 Créés en milieu psychiatrique : des objets en instance ? Journées de Printemps 2019 |
Catégories |
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Art-thérapie Dessin Peinture Dispositif de médiation Éthique |