Haïtien par son père, Portoricain par sa mère, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) connut, en Rimbaud de la peinture, les paradis artificiels de l’art, une ascension fulgurante et une mort précoce. Cartographe de l’espace urbain new-yorkais éclaté, dissocié, Basquiat tague les murs d’un downtown non inscrit sur la carte de la ville. Il les recouvre par des graffitis nerveux, tels les signes d’une insurrection contre un espace en mal de lieu. Par leurs traces et coulures, les toiles de Basquiat célèbrent la subversion de la loi de la street qui abrite, au-delà la désolation, l’effervescence de la culture underground, hip et rap. Un triple franchissement sera au cœur de nos propositions :
Métis à l’héritage afro-américain complexe, Basquiat a-t-il cherché à mener une quête identitaire en Afrique ? Il semblerait toutefois que ni l’art ni des excès en tous genres ne lui aient apporté de réponse. La veille de son deuxième voyage initiatique en Afrique, Basquiat franchira, par une overdose, l’ultime frontière : la mort.
Ayant produit ensemble près de trois cents toiles, Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat ont brouillé, par leur co-création artistique, les frontières identitaires anciennes ;
En intégrant dans ses toiles des bouts de prospectus, instructions techniques — vestiges du monde éphémère de la consommation —, Basquiat témoigne du choc du monde postmoderne. Il y oppose l’esthétique intemporelle de l’infantile, qu’il pérennise par le gribouillis, captif de la fulgurance et de la fugitivité de l’instant ;
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| Auteur |
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| Silke Schauder |
| Référence |
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| RA021-05 Frontières Journées de Automne 2023 |
| Catégories |
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| Art Peinture Musée, exposition, spectacle |



