Nous nous étonnerons, tout d’abord de la rareté des œuvres écrites de malades mentaux présentées dans des réunions comme celle ci oubli, méconnaissance, dédain ou réelle rareté ? Le contraste est saisissant avec l’abondance des productions plastiques projetées et commentées. Sans doute sont elles plus distrayantes plus attrayantes et, situées hors du langage ; rien n’étant explicite en elles, on peut tout leur faire dire. Depuis plusieurs années, il nous semble pourtant que l’écriture tient une place importante en psychopathologie : si les romans, même inachevés, sont rares, les poèmes sont fréquents Et il est un genre littéraire qui a la faveur des malades le journal intime Nous laisserons les nombreux névrosés et schizoïdes venus, leur dossier de notes sous le bras, nous confier timidement leur trésor le plus précieux et leurs vérités les plus profondes : on voit parfois dans ces écrits le sujet s’enliser du désespoir solitaire dans un délire progressif comme le fou de Gogol Nous laisserons aussi les griffonnages des maniaques et cette paraphrène atteinte du mal d’Amiel et l’égalant presque par le volume de ses œuvres. Nous nous attarderons, par contre, sur un cas particulier Madame Marie Louise C… a 51 ans en 1962 quand elle est hospitalisée pour la première fois. Jalouse, frigide, interprétative et quelque peu persécutée depuis 5 ans environ, elle présente brutalement une psychose hallucinatoire intense. Bien stabilisée par les neuroleptiques, elle rechutera à l’arrêt de ceux ci et devra à nouveau être hospitalisée en 1964.
Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter
Auteur |
---|
Bourgeois M |
Référence |
---|
RR19713-04 Expression et Signe, n°3, 1971 |
Catégories |
---|
Psychopathologie de l’expression Écriture Étude de cas |