Introduction à la compréhension psychopathologique de l’œuvre de Malcolm Lowry

« Car le chef-d’œuvre n ‘ouvre point ses portes à tous les vents. Il se présente comme un monde clos, hérissé de défenses et entouré de remparts. On n’y peut pénétrer qu’après plusieurs tentatives d’escalade et par effraction. Se trouve-t-on au cœur de la place, qu’il n’est point encore aisé de s’y reconnaître tout vous y parait étranger et vaguement effrayant: prisonnier. toutes les issues se sont refermées sur vous. Il va falloir vivre en tête à tête avec un monstre inconnu qui possède sur vous tous les pouvoirs, se rendre à sa merci. Dans les arts plastiques comme en littérature, les chefs-d’œuvre commencent toujours par communiquer une sorte d’effroi. Ils échappent aux normes. »
Assurément, Malcolm Lowry et son œuvre essentielle, “Au-dessous du volcan” échappent aux normes et effrayent. Nul parmi ses contemporains, hormis Artaud (qui curieusement séjourna au Mexique en même temps que Lowry, et comme lui fut fasciné parce pays, son histoire, ses habitants et ses drogues, en particulier le peyotl) ne plongea conjointement plus avant dans les mondes du génie littéraire et de la folie. C’est cette double descente aux enfers qui va ici retenir notre attention après un bref rappel de la biographie de Lowry.

Auteur
Sans Pierre
Référence
RR19774-01
Expression et Signe, n°4, 1977
Catégories
Littérature
Psychopathologie de l’expression
Arts Pluriels
Poésie
Évaluation