Quelques réflexions sur la pratique de l’art-thérapie

Si je parle d’art-thérapie, c’est que je n’ai pas d’autre mot à ma disposition. Je suis bien obligé de reconnaître qu’il ne me satisfait pas entièrement, non qu’il soit inadéquat, mais parce qu’il permet une trop grande liberté. J’entends simplement par art-thérapie une activité d’art pratiquée dans des centres psychopédagogiques, uniquement prescrite par des médecins analystes et soumise à leur contrôle.
Parti de l’enseignement traditionnel du dessin par expériences et par innovations successives, j’en suis venu à pratiquer cette activité et chercher ensuite à la comprendre et a la définir tout en tenant essentiellement à rester constamment sur le terrain qui est le mien, celui de la peinture, et dont on voudra bien admettre qu il a des frontières communes avec bien d’autres domaines.
Je précise donc que ma demande est une demande de peinture et uniquement une demande de peinture et qu’il n’y a de ma part aucune interrogation dont la peinture servirait de prétexte.
Je voudrais ici simplement dégager ce que l’on obtient et ce que l’on observe en développant à l’extrême, avec le plus de rigueur possible, cette demande et cette seule demande.
Les données essentielles en sont tellement évidentes que de plus en plus j’ai réduit l’approche technique, les définitions techniques à quelques instants, à quelques mots, papier, pinceaux, peinture, et ceci depuis fort longtemps quel que soit le niveau intellectuel de l’enfant.

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