Utilisation possible de signes corporels et vocaux pour une action thérapeutique

Les réflexions qui vont être proposées découlent d’une expérience faite depuis quatre années d’une part avec les malades adultes d’un service du Centre Hospitalier Sainte-Anne travaillant une fois par semaine en groupe ouvert et sans discrimination préalable, d’autre part avec des enfants du Centre de Santé Mentale du 13 ‘ arrondissement, pris individuellement ou par très petits groupes. Bien que ces deux sources de référence impliquent — et par l’âge des individus et par les conditions dans lesquelles ils se trouvent, et par le très large éventail nosographique auquel ils appartiennent — des différences considérables, nous nous attacherons aujourd’hui à dégager les bases d’une éventuelle thérapie telle qu’elle nous apparaît possible à la lumière des résultats de ces deux expériences, et à la suite du travail d’équipe dont elles ont été l’objet.
Dans l’activité dont il va être question, l’utilisation des éléments empruntés au corps et à la voix reste centrée, dans toute la mesure du possible, sur une « action dramatique » qui la motive, et tend à la création d’un langage spécifiquement « dramatique » qui en est l’achèvement.
Par ailleurs, si cette activité nous semble comporter une possibilité d’utilisation thérapeutique, c’est qu’elle implique le passage de désirs inconscients dans une création consciente à travers un langage. De plus, la relation du malade ou du groupe de malades au thérapeute-animateur y joue un rôle nécessaire, encore qu’elle ne soit pas directement utilisée.

Auteur
Dienesch Marie-Élisabeth
Référence
RR19741-03
Expression et Signe, n°1, 1974
Catégories
Art-thérapie
Théâtre
Jeu
Voix