Le sujet obèse qui choisit de subir une intervention chirurgicale de sleeve ou de by-pass constate aprèscoup une modification de sa capacité olfactive et gustative. Il est plus sensible aux goûts des aliments ainsi qu’à leurs odeurs. Par son recours à la sur-alimentation, le sujet obèse parle le malaise contemporain dans la culture, ou plutôt il l’acte. La clinique de l’obésité est à la frontière entre corps physiologique et corps pulsionnel. En se sur-alimentant, le sujet ne satisfait pas seulement un de ses besoins vitaux. Il satisfait la pulsion d’auto- conservation, mais surtout — et c’est bien pour cela qu’il le fait toujours plus — il satisfait aux injonctions de la pulsion sexuelle. Le problème est cependant que ce corps de la personne obèse relève ainsi d’un déséquilibre entre pulsion de vie et pulsion de mort, déséquilibre en la faveur de la pulsion de mort caractéristique de notre époque. Cette recherche interdisciplinaire, que je présenterai au cours d’un échange avec mes collègues, s’articule entre l’hôpital Bichat-Claude-Bernard, l’hôpital Lariboisière- Fernand Widal, le laboratoire d’unité de biologie fonctionnelle et adaptative de l’université Paris-Diderot (Paris-VII) et le Centre de recherche psychanalyse, médecine et société de l’université Paris-Diderot (Paris-VII).
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Auteur |
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Sophie De Preester |
Référence |
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RA011-25 Le Goût Journées de Printemps 2018 |
Catégories |
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Psychologie |