L’illusion semble se jouer de nos sens (interprétation erronée d’une donnée sensorielle) ou de notre pensée (erreur de l’esprit ou croyance fausse erronée). Illusionner, c’est tromper
quelqu’un par une illusion et l’illusoire trompe par une fausse apparence. Quant à Laplanche et Pontalis, ils ne donnent aucune définition de l’illusion, mais des concepts qui s’en rapprochent : perception, représentation, satisfaction hallucinatoire du désir, épreuve de réalité, fantasme dans le sens de fantaisie.
C’est à Freud2 que l’on doit la notion d’expérience de satisfaction et de satisfaction hallucinatoire du désir. L’hallucination du sein maternel est en quelque sorte la première « illusion » du nourrisson. Winnicott, en observant les bébés, a conçu la notion de phénomènes transitionnels, d’objet transitionnel (première création de l’enfant qui lui donne l’illusion de garder sa mère auprès de lui) et sa théorie de l’illusion-désillusionnement. Le jeu, première sublimation de l’enfant, va lui permettre de déployer sa créativité dans une aire transitionnelle d’illusion. La créativité peut aboutir à la création proprement dite.
La création artistique est donc en relation directe avec le jeu de l’enfant. Je montrerai ensuite comment les créations de l’artiste sont des illusions dans l’aire de jeu des adultes en prenant des exemples en peinture avec Egon Schiele et en littérature avec Virginia Woolf.
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Auteur |
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Michelle Morin-Bompart |
Référence |
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RA002-02 Illusion, apparence, transparence Journées d’Automne 2011 |
Catégories |
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Art Enfant Jeu Littérature Peinture Psychanalyse |