La robe de la reine, de l’hôpital de Maison-Blanche à celui de Viille-Évrard

Notre travail consiste à prendre en charge, à la croisée de la psychiatrie et de l’histoire de l’art un objet singulier confectionné à l’hôpital de Maison-Blanche, aujourd’hui conservé dans celui de Ville-Evrard grâce à la SERHEP – Société d’études et de recherches historiques en psychiatrie : « La Robe de la Reine ». L’histoire de cette robe, son contexte d’émergence, les archives attenantes, engagent à penser les questions posées par ce colloque, et plus généralement, à mieux réfléchir à toute démarche heuristique et intellectuelle abordant des objets dont la genèse est en prise avec la maladie psychiatrique.
La SERHEP a été fondée en 1986 par des infirmiers psychiatriques regroupés autour d’André Roumieux, au sein de l’hôpital de Ville-Evrard. Sa mission première fut de sauvegarder des traces du passé asilaire puis de les ouvrir au public. Au fil des ans elle est devenue un lieu de transmission pour les générations de soignants à venir.
C’est ainsi que la « Robe de la Reine », confectionnée par une patiente de l’hôpital de Maison-Blanche, internée de 1937 à son décès en 1989, fut confiée, par l’intermédiaire de plusieurs infirmières, au musée de la SERHEP. Si cette parure a été tôt présentée au regard du public, le nom de son auteure n’a, jusqu’à ce jour, pas été révélé.

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