La cabane, résistance du symbolique

La cabane enfantine est principalement une construction déconstruite. Elle est faible, fragile, éphémère. Pourtant, les enfants qui la construisent en font un temple. Elle est le lieu de leur vie et de leurs aspirations hors de la sphère des parents. Elle est le lieu de l’imagination et du symbolique, le lieu d’une sorte d’illusion qu’ils mettent en place pour qu’elle invite au plus grand des mondes possibles. Tous les rêves, tous les fantasmes sont à portée de main. Rien ne tient réellement, mais tout est création, création d’une mémoire immédiate.
Comment la cabane, souvent faite de trois ou quatre éléments improbables, peut-elle signifier cet endroit indomptable ? La cabane est constituée de branches, de vagues toiles, de trous, de brèches. Comment l’enfant peut-il être dans le symbolique alors que la construction est faite de résidus ? Quelle résistance s’annonce et se présente au sein de la cabane ? Par l’imagination, par sa structure défaillante pleine de trous ? Par sa continuité avec la nature ?
Nous interrogerons cette sorte de miracle de résistance que propose la cabane. Nous interrogerons cette machine qui produit du symbolique en cherchant à identifier cette forme qui est proche du baroque éternel et, toujours aussi, proche de l’effondrement.
La cabane résiste toujours à l’effondrement, elle atteint notre imagination, notre esprit. Elle est une force créative. Par son symbolisme crée-t-elle un lieu refuge, un lieu sans détresse ?

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Auteur
Olivier Saint-Pierre
Référence
RA020-26
Résistance
Journées de Printemps 2023
Catégories
Phénoménologie
Philosophie
Enfance