La dissidence, une force pour résister et créer

La dissidence diverge des normes et des valeurs dominantes dans une société donnée. Chez les écrivains et les peintres des XIXe et XXe siècles, elle a souvent été considérée comme une force positive et a permis de mettre en question les conventions et les idées reçues.
Si l’art crée chez le lecteur ou le spectateur des émotions, il se veut par définition libre de toute interprétation. Cette notion de liberté ancrée dans le travail d’artistes tels que Manet, Cézanne, Picasso, Dali, et d’écrivains comme Hugo, Zola, Maupassant, Aragon, Éluard… est également le reflet d’une époque.
Cette liberté, fortement enracinée dans les parcours de vie et les réflexions personnelles de ces auteurs, les a conduits à insuffler des vents nouveaux et même parfois contraires. Ceux-ci se sont matérialisés par des courants artistiques ou littéraires aujourd’hui passés à la postérité. Néanmoins, à l’époque, ces artistes se sont heurtés à de nombreux obstacles, indifférences voire résistances.
Entre refus d’intégration de codes académiques presque immémoriaux — figeant le regard au travers de prismes sociétaux ou politiques convenus — et les besoins irrépressibles de création, d’ouverture et de nouveautés, ces écrivains, ces peintres, sont aujourd’hui les icônes de courants artistiques alors balbutiants.
Dérangeants, choquants, heurtant les bonnes mœurs de leur temps, ces génies des XIXe et XXe siècles ont contribué à faire évoluer l’art. Dans cette communication, nous montrerons dans quelle mesure la force de ces résistants de la création est d’avoir su insuffler une nouvelle dynamique dans une société confortablement établie dans la bienséance d’alors.

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