Si, comme l’énonce Bataille dans l’ouvrage qu’il consacre à Manet, il y a une affinité fondamentale entre l’œuvre d’art et l’acte de résistance, Malraux, pour sa part, considère l’art comme la seule chose qui résiste à la mort. De là à penser que l’art est un acte de résistance contre la mort, il n’y a qu’un pas que de nombreuses œuvres nous permettent de franchir. Celle de Manet notamment.
Résister pour Manet, c’est prendre le risque d’exprimer ce qui jamais ne le fut et qui semble sans cesse se dérober à l’expression, à savoir la crudité de la vie réelle au-delà de la réalité. C’est décevoir l’attente par la puissance de dissolution qu’il manifeste dans ses toiles. Sa peinture ne raconte pas, n’évoque pas ; elle s’en tient à l’indifférence pour nous montrer l’opération par laquelle elle se délie de la représentation pour faire émerger le réel, du sexuel et de la mort, masqué par cette représentation.
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Auteur |
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Suzanne Ferrières-Pestureau |
Référence |
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RA020-21 Résistance Journées de Printemps 2023 |
Catégories |
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Art Histoire Esthétique Peinture |