Jadis l’art psychédélique a été tout autant adulé que critiqué. Quasi parallèlement, l’impact des paradis artificiels a été présenté soit comme stimulant créatif, soit comme vecteur d’une descente aux enfers de la création. Aujourd’hui, la psychothérapie psychédélique (re)trouve une place dans le soin de la dépression, du stress, de l’alcoolisme. Dans ce contexte déroutant, la personne addictée à des produits, même lorsqu’elle bénéficie d’un traitement de substitution, se retrouve, par-delà les représentations des soignants, à l’intersection de faillites cumulatives concernant l’inscription dans la temporalité, le Moi-peau, l’estime de soi identitaire, l’éprouvé du plaisir. Pour se reconnecter à l’imaginaire, au corps, aux émotions et à l’autre, la mise en place d’un dispositif d’ateliers d’art-thérapie apparaît comme l’une des voies d’élection. Ceux-ci permettent de contourner / d’accueillir les résistances de ces personnes en convoquant une souple directivité, une enveloppe maternelle, des apports techniques et une contenance groupale. Dans ce cadre secure, la production d’un objet advient comme une permanence identitaire de soi et de ses forces créatives.
Au fil de cette communication, nous développerons ce dispositif et les mécanismes / processus convoqués en les illustrant par des vignettes cliniques.
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Auteur |
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Marie-Hélène Sales Jean-Luc Sudres |
Référence |
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RA020-18 Résistance Journées de Printemps 2023 |
Catégories |
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Art-thérapie Masque Peinture Cas clinique |