Si l’on admet que l’existence est une « exigence à l’impossible », une exigence à « être soi » face à l’inenvisageable ; si l’on admet que l’émotion est notre capacité à accueillir l’événement, c’est-à-dire ce qui arrive tout à coup, hors d’attente, et fait voir le monde autrement ; alors s’impose à nous immédiatement l’idée de résistance, qui est une « tension vers », une aspiration et une expérience, avant toute connaissance scientifique.
L’existence commence, en fait, chez quelqu’un qui se sent inexister. Premier défi originel. Premier défi que ne relève pas le psychotique qui ne peut, au mieux, qu’exister son inexistence.
« Il faut, pour exister, qu’il y ait en nous, à une profondeur variable, un écran opaque qui renvoie nos paroles, nos attitudes et nos comportements comme autres », précise Maldiney.
N’est-ce-pas là une première forme de résistance ? Avant même que ne se présente à nous quoi que ce soit, nous sommes contraints à résister à l’inexistence ! C’est ainsi qu’une philosophie de la résistance nous renseigne sur l’existence et sur ses échecs, en renouvelant le sentiment de notre présence au monde ; en renouvelant l’ontologie et la phénoménologie. La présence est une résistance.
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| Auteur |
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Bernard Rigaud |
| Référence |
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| RA020-13 Résistance Journées de Printemps 2023 |
| Catégories |
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| Philosophie Psychanalyse Histoire Phénoménologie |



