Gommer les frontières

De moi vers l’espace et de l’espace vers moi, j’apprivoise les distances et ma position dans ce grand vide où je me demande comment tiennent les étoiles !

1. Projet d’art-thérapie Complice
   Mot latin satelles (« compagnon »), le satellite devient un complice pour aider à nommer des frontières de l’espace qui commencent à mon corps. Cette série d’ateliers collectifs de deux heures, quatre fois par mois durant deux mois, pour personnes vivant en foyer de vie, est animée par un binôme, chercheur du centre spatial ACRI-ST et art-thérapeute. Astrophysique et observation de la Terre, deux domaines différents et complémentaires pour participer à une structuration rassurante de l’espace, une clôture de la représentation.
2. Quelques thèmes abordés :
   — Comment l’espace me parle-t-il ?
   Vivre la communication en temps réel avec un satellite. Voir l’antenne qui bouge, savoir qu’il y a une « bouche » et une « oreille » permet de s’inclure dans un dispositif qui part du corps et qui s’ouvre vers le lointain en apportant des éléments concrets, favorise le questionnement et dissipe les angoisses.

— Où est-ce que je me situe ?
Utiliser une application observatrice du climat par satellite, ciblant les oliviers, pour rendre l’espace tangible. Comprendre « où je me situe » en faisant la relation entre le satellite, ma position et mon observation. Comment un dialogue incluant des données où j’apparais personnellement permet-il de s’ancrer dans un espace spatio-temporel ?

— Regarder l’espace, voyager dans le temps.
Évoquer les distances en kilomètres en commençant par un bâton d’un mètre pour franchir des frontières toujours plus éloignées.

« Ça s’arrête où, après, le très-loin ? » (Georges).
« Est-ce qu’ils sont là-haut, les gens qui ne sont plus là, sur la Terre ? » (Patricia).

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