Orphée de Cocteau, frontières de la création

Le cinéma de Jean Cocteau, particulièrement Orphée, nous offre une perception et certainement une description de la question de la création au travers des frontières ou des limites qui se présentent à elle et qu’elle produit.
Film Orphée, film image du rite orphique où la Mort gouverne le corps de l’artiste perdu en sa création, corps dont la Mort tombera amoureuse. Corps de ce rite qui est fait d’une limite, d’une frontière, d’une traversée.
Limite du miroir, frontière du néant, traversée du réel.
Cocteau explore, par son personnage Orphée, ce qui est infini et fini dans la création. Qu’est-ce qui est de l’ordre du fini et de l’infini en création ? Frontière entre les deux, faite d’inversion mais non de différence.
La Mort par Cocteau laisse la vie à Orphée, lui laisse la vue, repousse cette frontière dans la fonction haptique de l’art où les corps éteints se relèvent pour exister en reflets infinis de la mort et du vivant. Se retourner sur ces corps pour ne voir que leur apparence ferait disparaître cette création, ferait disparaître cette limite de la création par laquelle elle existe.
Comme support à notre étude, nous prendrons principalement des œuvres à l’art statuaire dont les surfaces sont les limites, les frontières de la création, entre l’informe ou l’inconnu et les pans de vérité de la matière, du corps.

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Auteur
Olivier Saint-Pierre
Référence
RA021-08
Frontières
Journées de Automne 2023
Catégories
Sculpture
Art-thérapie
Esthétique
Cinéma