Comme les nuages sur le fond du ciel que chacun d’entre nous se plaît à interpréter librement, les dix planches de Rorschach avec leurs taches d’encre, noires, noires et rouges ou colorées sur le fond blanc nous offrent une « réalité prétexte » sans contenu, mais les accueillant tous au travers de formes qui incitent naturellement à la vision en images. C’est à chaud que nous les voyons apparaître, et avec elles le sujet nous dévoile l’élaboration de son espace intime et de sa vision du monde. Le langage est médiateur de cette vision qu’il traduit immédiatement, dans une authenticité pleine et entière grâce à son double pouvoir, son double versant concret et métaphorique. Dans cette spontanéité, émergent des possibilités latentes et cachées que la vie quotidienne laisse peu affleurer Quand elle ne les brime pas. Seule, /’expression a pouvoir de mettre au jour cette part importante et secrète de notre vie. ce virtuel auquel elle confère l’existence.
La psychopathologie moderne devait reconnaître le rôle majeur de l’expression et se frayer par elle une voie d’orientation vers l’étude des structures mentales avec leurs formes particulières. Il revient à E. Minkowski d’avoir relié les phénomènes de la vie mentale à la structure personnelle du MOI qui s’affirme par rapport à l’espace et au temps.
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Auteur |
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Rispal Y. |
Référence |
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RR19734-04 Expression et Signe, n°4, 1973 |
Catégories |
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Phénoménologie Psychopathologie de l’expression Dessin Dispositif de médiation Adolescence |