De planetarium influxu

La production artistique d’un malade vierge de toute thérapeutique

Nous rapportons l’histoire de l’œuvre plastique d’un homme de cinquante-quatre ans, qui, malgré un délire vieux de vingt ans, n’a jamais fait l’objet d’une consultation psychiatrique. Nous avons tenté, à partir de l’anamnèse et de l’œuvre artistique, de dégager les principaux traits de personnalité de celui-ci.
Notre malade est né le 27 novembre 1920 dans un village que peu d’événements l’ont poussé à quitter. Célibataire, il vit avec sa mère dans la maison de ferme familiale, que ses deux sœurs plus âgées ont délaissée pour se marier, et que le père a quittée… pour le cimetière du village en 1948.
La porte, qu’il ouvre aux gens qu’il considère érudits, débouche sur un couloir où reposent ses dernières créations que ne dédaignent ni la presse locale ni la télévision; au bout du couloir, le « musée » où le patient thésaurise les œuvres exécutées entre 1955 et 1965. La porte de la « chambre musée » symbolise le tarissement de la créativité en 1965, à la suite d’un traumatisme vertébral, alors que le malade était facteur.

Auteur
Dufay Françoise
Référence
RR19753-02
Expression et Signe, n°3, 1975
Catégories
Art
Psychopathologie de l’expression
Arts plastiques
Arts pluriels
Sculpture
Modelage
Musée