Par quelque rivage qu’on aborde le jazz, noir est le maître-mot. expression d’un homme noir dans un monde blanc. La transplantation opérée par l’esclavage brisait tout de l’environnement socio-culturel de l’Africain. Il y perdait sa terre comme sa tribu, sa famille comme sa langue, ses coutumes comme ses modes de pensée. Parlant un autre dialecte que son voisin de labeur, soumis à d’autres dieux, se mouvant selon d’autres règles, agriculteur sédentaire couplé au berger nomade, musulman à l’animiste, guerrier au griot, radicalement coupé de sa généalogie tant personnelle que collective, il se retrouvait seul, parmi d’autres solitaires. Le lien, outre la condition d’esclave, se tissait alors de la couleur, unique lieu d’une identité.
Privé de grands-parents, il le sera aussi de père, qu’écarte le maître blanc, dispensateur de la vie et de la mort, à l’égal d’un dieu tout puissant et légiférant, dont la victoire du Nord sur le Sud. devant le noir vite affranchi, ne fera que déplacer l’image, sans autre changement, comme l’illustrent tant le procédé du » busing « , que la place, symbole de ses lois dérisoires, de » The Man « .
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| Auteur |
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| Hofstein Francis |
| Référence |
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| RR19744-02 Expression et Signe, n°4, 1974 |
| Catégories |
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| Anthropologie Musique Psychanalyse |



