L’anorexie mentale fournit le contingent le plus élevé de malades hospitalisées s’intéressant activement et spontanément aux arts picturaux, ce qui s’explique, au moins partiellement, par le fait que la maladie de Lassègue et Huchard affectionne tout particulièrement les adolescentes aux aptitudes artistiques déjà affirmées Cette proportion se renforce encore lorsque s’y ajoute le groupe des anorexiques sans vocation décelable qui se mettent à dessiner lorsqu’elles y sont invitées. Et si l’anorexie mentale ne recelait pas divers autres paradoxes. l’observateur pourrait s’étonner du contraste entre la tranquillité docilement appliquée à la réalisation des tableaux, reflet d’une coquetterie narcissique, traduction angélique d’une conception désincarnée de la vie, et la duplicité industrieuse qui caractérise les conduites alimentaires des anorexiques.
Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter
| Auteur |
|---|
| Roux Guy |
| Référence |
|---|
| RR19761-03 Expression et Signe, n°1, 1976 |
| Catégories |
|---|
| Psychopathologie de l’expression Peinture Adolescence Étude de cas |



