Un cas d’enfant-arbre

Certains souvenirs de cliniciens méritent d’être cités avant que Michel ne nous entraîne dans son monde.
Dans la publication d’Irène Jakab et de Marqaret Howard intitulée « Les Créatures d’un monde déshumanisé », on peut voir dans l’iconographie qui l’accompagne une femme transformée partiellement en arbre et un arbre anthropomorphe.
Joseph Bieder cite le cas d’un jeune schizophrène qu’il soigne, retrouvant avec plaisir la solitude des bois où il pouvait “humer » l’air à « pleins poumons » et avoir, seulement en ces lieux, le sentiment de vivre.
Nous avons connu un autre malade des hôpitaux psychiatriques venant montrer, avec l’angoisse que l’on peut imaginer, la feuille qu’il perdait il montrait sa main qu il creusait alors et dans un petit mouvement ascendant, le pouce frottant légèrement la paume, les doigts dirigés vers le sol, le feuille se détachait.
Sachant que de telles identifications aux végétaux sont exceptionnelles, tant il est difficile de projeter sur eux notre image et nos émois, nous pensons qu’une autre présentation, même anecdotique, n’est pas sans intérêt, même si nous n’en tirons pas des conclusions très savantes.

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